24.7.07

Un week-end à la campagne?

Comme tout le monde, quand on reçoit une invitation pour sortir de la ville, on l’accepte, on l’attrape et on ne la laisse surtout pas s’échapper. Surtout en plein été, surtout en pleine vague de chaleur. Surtout quand elle provient d’un ami artiste hyper-talentueux qui a acheté une terre à St-Vincent, près de St-Paul. Un week-end à la campagne? Attention... Beaucoup mieux que ça.

Nous sommes donc partis vendredi soir à bord de la voiture de Greg et de Cécile, compatriotes français, d’Alsace plus précisément, eux aussi en quête de voyage et de dépaysement. Sans même prendre l’avion, nous en avons eu pour notre déplacement.

Nous sommes arrivés chez Roger Dallaire vers 21h. Nous attendaient déjà notre hôte ainsi que Daniel Gervais, violoneux/niste franco-albertain de souche, Francis Mayrand, Lavallois gigueur, et sa copine Delphine, Réunionnaise qui a suivi son homme dans sa ruée vers l'Ouest.
Quand nous avons aperçu la petite maison originale de 1914, rénovée avec amour par son nouveau proprio, avec l’aide plusieurs membres de sa famille, nous avons su que tout était en place pour un week-end de musique festive et de bon temps.


Petite visite sur le site, bonsoir aux poules et aux cochons,
indications pour l’utilisation des bécosses au clair de lune, nous avons ensuite rapidement enchaîné avec l’apéro tardif dans la cuisine, digne d’une vraie soirée canadienne.
Une fois que la brunante fut bel et bien tombée, les accordéons, banjo et guitare de Roger et les violons de Daniel nous ont guidés jusqu’au feu. On oublie souvent l’existence du ciel étoilé quand on habite en ville. Le silence à couper le souffle. La vraie noirceur, celle qui abrite les elfes et les lutins. Sur la terre de 25 acres de Roger, tous ces mythes peuvent prendre vie.


Car de la bouche de Roger sort un monde fabuleux de contes et d’histoires farfelues. S’inspirant des récits de ses ancêtres ou de la vie au quotidien, il arrive même à transformer un accident très douloureux en matériel de scène. Nous avons été bon public ce week-end quand il nous a raconté la disparition récente de ses deux dents de devant. Mardi dernier, en utilisant un «crick » pour soulever une de ses cabanes qui avait besoin d’un plancher, le manche de l’engin a perdu prise vers le bas pour finalement remonter brusquement vers le haut, lui claquant la bouche, les lèvres et les dents. Ses deux palettes n’ont pas survécu au choc, complètement déracinées; les dents du dessous ont bougé mais ont pu être replacées par le dentiste. Celles du côté ont été ébranlées, mais elles retrouveront leur stabilité dans quelques semaines. L’os de la mâchoire du bas a été légèrement fracturé, mais une petite greffe d’os emprunté à sa jambe aura lieu plus tard cette année. Prétextant un spectacle pour vendredi soir (« a little white lie », puisque nous avons eu droit à un spectacle intime, oui, tout au long du week-end), Roger a pu convaincre le denturologiste de lui arranger une gueule décente dans la semaine. Il portait donc « ses dents rapportées » pour nous recevoir et, franchement, à part les deux petites coupures sur les lèvres, si on n’avait pas su qu’il avait reçu le poids d’une cabane dans la bouche, on n’aurait rien remarqué. Tout un soulagement, je peux en convenir, pour Roger qui a besoin de sa binette et de sa bouche pour assumer son métier de comédien-conteur-chanteur et musicien.

Samedi matin, après avoir tardé un peu au lit (puisque nous nous étions couchés peu après le premier cocorico de monsieur le Coq – pas le maître théâtral, le vrai coq du poulailler), après avoir grignoté du pain aux noix et du fromage de chèvre, nous avons mis le cap sur le lac Muriel. Le plus joli lac de l’Alberta, à ma connaissance. Le chalet de Marc et Adèle donne sur une jolie baie peu profonde où l’eau est agréablement tiède. Une belle plage au sable doux. Une brise rafraîchissante. Un soleil parfait pour bronzer, sans brûler.
Des jouets pour les garçons, Seadoo, bateau à moteur, quatre-roues, moto, mais qui plaisent quand même aux filles quand elles se laissent prendre au jeu...
Et puis, un gros repas en famille, les Dallaire savent recevoir, je vous en passe un papier. De retour au domaine de Roger vers 22h, les chansons à répondre ont trouvé moins d’écho parmi le public bien fatigué, alors Daniel nous a fait découvrir ses compositions mélodieuses et l’accordéon Mélodie de Roger a fait place à son gros frère, plus profond, plus sombre, pour nous bercer du répertoire international avec les belles mélodies prenantes des Négresses vertes et de Yann Tiersen. Le fabuleux destin des invités de Roger s’est terminé dans les bras de Morphée… Sourires aux lèvres.

Dimanche, plus de bonne heure levés, nous avons traîné quelques heures à table pour le petit déjeuner. Le bonheur de manger et de jaser à l’ombre de la galerie...

On a mis l’eau à bouillir pour préparer les breuvages chauds nécessaires aux esprits embrumés, Francis a moulu à la main les grains de café du BC. Nous avons raconté nos souvenirs de camps d’été, nos premiers touche-pipi en plus d’élaborer notre plan pour marier Roger dans l’année. Avis aux intéressées… notre Roger est un excellent parti (malgré ses dents rapportées -- c'est lui qui le précise--).

Finalement, pour s’arracher à leurs sièges, les gars ont eu une montée de virilisme en bûchant du bois et en nettoyant le poulailler. Les filles ont cueilli et nettoyé le « swiss chard », la laitue et les oignons du jardin (on oublie vite nos convictions féministes quand on renifle le caca des poulettes… et on préfère grandement avoir le nez dans les salades).
Avant le repas de l’après-midi, les plus crottés ont essayé la nouvelle douche, installée expressément par Roger-souffrant-pas-de-dents pour notre confort de citadins. Pendant que tout cuisait sur le BBQ, saumon entier aux petites tomates et coriandre, patates et oignons au beurre, le petit groupe, bière ou verre de vin de pomme en main, a parcouru les nombreux hectares de p’tit bonheur de Roger, visualisant toutes les possibilités de festivals de musique, de fest noz, de musées et d’aventures théâtrales qui pourraient y prendre place.

Puis le devoir nous a rappelés à la réalité, le retour à la ville était inévitable, mais les heures passaient sans vouloir nous laisser partir. Nous avons quand même repris la route après quelques heures à table, enchantés de notre fin de semaine, la peau pleine de soleil et le cœur rempli de rires et de notes de musique.

Merci à tout le groupe et surtout à Roger pour ce merveilleux voyage. À la prochaine fois!



Il y a d'autre photos sur le blog de seb:

http://sebfreeland.blogspot.com/

18.7.07

Restée sur le bord du quai, je vous regarde

Assis à côté de moi au Café Wild Earth, un couple dans la trentaine et une dame, probablement sa mère à lui, discutent de la tendance du moment. La dame dit qu’elle ne pense pas que ce soit une bonne idée de s’associer à ce phénomène, les gens y exposent des choses beaucoup trop personnelles et deviennent voyeurs des vies des autres. Le fils semble dire qu’il s’en fout, qu’il doit s’y mettre, il ne peut plus être exclu de ça plus longtemps, tous ses amis en font partie, il a l’impression de manquer le bateau.

-- Je perds le reste de la conversation pendant quelques minutes alors que j’écris dans mon journal électronique au sujet d’une discussion que j’ai eue avec Cathia à propos du besoin d’écrire un journal, de vidanger ses émotions ou de raconter sa vie à une confidente (conversation très intéressante, soit dit en passant, pour nous qui croyons fermement que « parler, c’est déjà un peu écrire »). --

Je reviens à mon trio quelques secondes plus tard pour me rendre compte qu’ils parlent maintenant d’autre chose, ils sont à fond dans l’AUTRE sujet de l’heure. La dame se demande si la version sur le web est authentique. Le fils essaie de deviner qui va mourir à la fin. La fille insiste qu’il faut absolument être au poste samedi soir à minuit et une minute. Sinon, on va rater le train.


Je me suis toujours considérée comme une personne relativement branchée sur l’actualité et les phénomènes de mon temps. Mais là, je dois l’avouer, en ce qui concerne FACEBOOK et le dernier HARRY POTTER, je suis vraiment passée à côté. Je suis restée sur le quai et tout le reste du monde me fait des beubyes fébriles en s’éloignant lentement vers des lieux qui me sont inconnus.


Premièrement, FACEBOOK. Si on n’en a pas encore entendu parler, c’est qu’on vit dans un bunker anti-nucléaire depuis des mois. À tout bout de champs, on me glisse dans une conversation « savais-tu qu’Il n’est plus avec Elle? Son statut civil a changé dans son profil ». « Savais-tu qu’Il est retourné dans l’est? » « Je pense qu’Elle n’aime pas vraiment sa nouvelle job… » « Elle s’est fait couper les cheveux, j’ai vu une photo. » Oui, mes interlocuteurs ont appris tout ça sur Facebook.

Facebook. Mon amie Yannick m’en avait parlé l’automne passé en me disant « forget myspace ou ton blog, now it’s Facebook ». On m’avait déjà recrutée plus d’une fois pour « Tag » et « hi5 » et tous ces trucs, mais tout comme à la belle époque de MSN, je n’ai jamais mordu. Personnellement, je n’ai rien contre Facebook, ni contre Myspace d’ailleurs, que je considère vraiment efficace pour le réseautage et la visibilité des artistes de la musique surtout, mais, pour être franche, je passe déjà assez de temps tous les matins à vérifier mes courriels et puis à surfer sur Cyberpresse, Météomédia, The Sartorialist et PerezHilton, en plus de lire tous les blogs de mes amis. Je ne pense pas que la drogue Facebook serait bonne pour moi.

Car des sites comme Facebook créent des dépendances surtout chez ceux qui travaillent dans des bureaux, devant des ordinateurs, toute la journée. Quel bel outil de communication et… de procrastination! Alors, ne me cherchez plus sur Facebook et ne me demandez plus d’être votre ami par courriel. Ce n’est pas que je ne vous aime pas. J’ai seulement déjà trop de vices électroniques comme ça. (Et il faut bien que je travaille un peu.)



Pour ce qui est de Harry le potteux et sa bande, vous n’allez pas me croire. Mes amis, eux, n’en reviennent pas : j’ai lu aucun des livres et j’ai vu aucun des films. Voilà. Je l’ai dit.

Et si je n’ai pas encore pénétré l’univers de J.K. Rowlings, ce n’est pas du tout par snobisme. Je vous l’assure. Je lève mon chapeau à l’auteure (comme je suis fière que cette réussite ait été accomplie par une femme!), j’applaudis le fait que, grâce aux aventures d’Harry, des milliers de jeunes se soient mis à la lecture et je CROIS tous les adultes qui m’assurent que ce sont d’excellents livres (et de bons films). J’ai tout simplement manqué le bateau. Les 3 ou 4 premiers tomes me sont passés sous le nez, ensuite je me suis dit que je ne voulais pas voir les films avant d’avoir lu les livres, le temps a passé, j’ai même une amie qui m’a prêté le coffret des 5 premiers livres pendant les vacances de Noël de 199?, mais j’avais tellement d’autres trucs à lire que j’ai gardé les bouquins dans ma bibliothèque pendant des mois avant de les lui remettre, sans les avoir lus, et puis… Et puis, voilà.

Voilà qu’à quelques jours de la sortie du dernier tome, je suis probablement la seule vierge du phénomène Harry Potter de toute la planète.

Mais contrairement à Facebook, qui est un phénomène passager (en général, ces engouements électroniques durent tout au plus deux ans), Harry Potter est et restera un classique de la littérature jeunesse. Et les classiques, on peut se les approprier quand on veut. Quand on a le temps. Et quand on n’a rien de mieux à lire.

Un jour, un jour… Oui, oui, mes amis. Un jour, je lirai tout Harry Potter.

16.7.07

ENFIN, C’EST NOTRE TOUR!

Oui, depuis des années, les vagues de chaleur frappent tout le monde sauf nous. Les canicules du Québec, les mercurothons de la France, les vieux qui pètent au frette, les gens qui dévalisent les Wal-Marde de leurs stocks de ventilateurs... Jamais nous ne connaissons pareille frénésie! Mais plus maintenant. Nous avons notre propre vague de chaleur, bien à nous (et en plus, elle est bien plus agréable puisque nous n’avons pas l’humidité insupportable de l’est)!

Bon, si je vous écris aujourd’hui c’est tout de même parce que nous avons un petit moment de répit en ce lundi de la mi-juillet… Alors j’ai assez d’énergie pour prendre mon ordi et écrire. Mais si la tendance annoncée se révèle vraie, nous reprendrons, dès mercredi, les sommets vertigineux des 35 degrés! Et j’en suis RAVIE!

Pour la plupart des gens, les grandes chaleurs sont pénibles. Ils veulent absolument se procurer l’air climatisé, la piscine de luxe, le méga-ventilo à puissance méga-hertz, ils crient, ils pleurent, ils veulent se mettre la tête dans le congélateur, ils n’en peuvent plus… moi, je dis, IL NE FAUT PAS SE PLAINDRE! Dans quelques semaines, ce sera déjà la fin! Le mercure va redescendre, les vents vont apporter de la pluie et, oui, elle va revenir, oui, oui, LA NEIGE, elle va nous rattraper, la maudite, avant même qu’on n’ait pu cligner des yeux!


La chaleur, la sueur, les litres de liquides absorbés, ça exfolie les toxines! Ça rend la peau douce! Et puis, le bronzage, quel make-over tout à fait exquis! On a enfin les couleurs qui prouvent qu’on n’est pas des cadavres! On est vivant! Et les soirées ensoleillées jusqu’à 23h? Et les après-midis à relaxer, les pieds dans l’eau dans les bassins publics de la ville? Et les BBQ dans la vallée? Et les verres de rosé sur le balcon d’un ami qui vit au 15ème étage? LE BONHEUR!!!! Et je ne vous parle pas des pop-sicles aux fruits dégustés sur la Whyte à minuit ou des douches froides à 3h du mat juste avant d’aller dormir… HOT HOT HOT.

13.7.07

Une reine déchue

Quand j'ai pris le train pour traverser le pays en 1994, c'était quelques semaines après le suicide de Kurt Cobain. C'était le début de la fin du Grunge. Je me rappelle encore que nous étions plusieurs à lire l'édition Cobain de Rolling Stones. On portait encore nos chemises à carreaux trop grandes, nos cheveux longs tout mélangés, nos jeans troués. On avait encore le vague-à-l'âme de l'époque, mais on sentait que ça allait changer.

Et presque au même simultanément était sorti le nouvel album de Hole, Live through this, au titre étrangement prémonitoire (ou un autre bon coup de marketing de la maison de disque). En bonne enfant du grunge, j'avais eu de la sympathie pour Courtney Love à ce moment-là, imaginant la scène inimaginable de retrouver son homme avec une balle dans la tête, rester seule avec un bébé orphelin de père, etc.

Et puis les années ont passé. Nous avons tous arrêté d'écouter Nirvana, Pearl Jam, L7, The Breeders, Soundgarden et les autres. Le grunge est mort de sa belle mort et on a coupé nos cheveux, on a remisé nos vieilles guenilles au placard.

Et puis un jour d'hiver de 1998 ou 1999, je ne sais plus, je suis au Safeway, en ligne à la caisse. Pour passer le temps, je jette un coup d'oeil aux stands de magazines people et j'aperçois, en couverture, une femme qui ressemble étrangement à Courtney Love. Je me dis "ce n'est pas elle, ça ne se peut pas". Je prends le magazine, je scrute les grands titres. Eh ouais. Courtney Love en gros plan, avec ce qui semble être un nouveau nez, un nouveau visage. Je suis sidérée. Ok, on s'est coupé les cheveux, ok, on a repris un peu de joie de vivre, mais... les enfants du grunge, ça ne se fait PAS refaire le nez et la face pour avoir l'air d'une Barbie! Je cours chercher mon coloc de l'époque, J-F, très grand fan de Miss Love, qui m'attend déjà avec son épicerie. Je prends le magazine et je cache avec ma main le nom de l'infâme starlette refaite au scalpel. Je lui dis: "devine c'est qui?" Il regarde la couverture, ne sourcille même pas. "Je sais pas". Ben non, cherche un peu, essaie. Tu la connais TRÈS bien. ...

Courtney Love, man.

Quoi?

Tous les deux, dégoutés, déçus, on n'en revenait tout simplement pas. C'était la fin de nos beaux idéaux sur les musiciens, les vrais artistes, ceux qui restent eux-mêmes et ne font pas de compromis. Maintenant, on se disait que oui, elle avait bien été capable de profiter du tapage médiatique entourant le suicide de son mari pour lancer son album, oui, même ses essais assez intéressants au cinéma nous paraissaient ridicules.

Les années ont défilé, je n'ai plus vraiment porté attention aux frasques de Courtney Love, ses déboires de droguée et passage au tribunal. Elle ne faisait plus vraiment de musique de toutes façons.

Mais il y a quelques semaines, je suis tombée sur un article racontant que Love avait subi de nouvelles chirurgies afin de redevenir comme avant, d'avoir un visage plus 'naturel'. Comme je ne savais plus de quoi elle avait l'air de nos jours, j'ai fait quelques recherches et je suis, bien plus solidement qu'en 99, tombée sur le cul.

De la même trempe que Michael Jackson, La Toya, La Cat Lady et tous ces autres freaks de la chirurgie esthétique, j'ai retrouvé la reine déchue du mouvement grunge.

Si vous voulez halluciner, regardez cette vidéo sur le site de Perez Hilton.

http://perezhilton.com/?p=1401

11.7.07

L'album de l'été

L'an passé, c'était Le coeur dans la tête, d'Ariane Moffatt.


Cette année, je repasse en boucle, dans mon iPod et dans mon salon, The Reminder, de FEIST.

Je ne m'en lasse pas, je ne sais pas pourquoi. Peut-être parce que c'est à la fois joyeux et léger, mais avec quelques titres pleins d'émotions et de sincérité. Brandy Alexander. The Park, surtout, que j'aimerais chanter moi-même si je pouvais m'accompagner à la guitare.


Et j'ai entendu quelque part que Feist a déjà vécu à Calgary. Et maintenant, elle vit à Paris. Ou à Londres. En tous cas. Je l'aime bien, cette fille.

6.7.07

Ce qui devait arriver…

Le sujet est surexploité, notre patience aussi. Le boum en Alberta, on le respire, on l’entend, on le voit, on en parle, on en rit… et on en pleure. Ce qui devait arriver est arrivé. La chance m’avait été fidèle jusqu’à présent, j’avais toujours eu un toit sur ma tête à un prix raisonnable et des proprios plus que décents. Tout ça a changé hier après-midi quand j’ai trouvé une feuille de papier glissée sous la porte de mon appartement.

Je l’ai aperçue, cette petite missive à l’allure inoffensive, et tout de suite, elle me narguait. Je n’ai même pas espéré recevoir des mots doux de la part des voisins ou une invitation à un mariage improvisé comme nous l’avions fait en février 2006. Non, je le savais tout de suite. Une feuille glissée sous la porte, c’est immanquablement un message des propriétaires. Parfois pour venir faire une inspection quelconque, pour vérifier le système de chauffage, etc. Mais hier, il faisait 33 degrés celcius, tout le monde jubilait de bonheur et j’ai su tout de suite que j’allais recevoir une douche froide.


3 MONTHS NOTICE : RENT INCREASE

Ça y est.

De combien, vous demandez? Attachez votre tuque.

290.00$

Une AUGMENTATION 290 DOLLARS! Près de 60% de ce que je paie depuis 4 ans.

Et oui, mon petit one-bedroom, un 3 1/2 en langue québécoise, me coûtera 850.00$ par mois à partir du 1er octobre.


BOUM!!!!!

Oui, le boum, quand ça vous frappe, ça fesse, et ça fesse fort.

3.7.07

Voilà l'été!


ENFIN!!!!!!!!!!!!!!!

Je sais, je n'écris pas souvent et quand j'écris, je parle de météo, ce n'est pas très original, j'en conviens, mais je suis comme un cactus, moi, j'ai besoin de soleil. Et de temps chaud. Et de temps sec. Et bon, oui, j'ai les jambes qui piquent un peu, il faut bien ressortir le rasoir quand on ressort les robes du placard.

Je suis donc doublement de bonne humeur, il fait beau et je me sens vraiment en vacances. En effet, le mois de juillet s'annonce relaxo-mon-coco. À part quelques réunions en vue de deux gros projets classés top secret (je vous en reparlerai dès qu'ils se seront confirmés), je n'ai pas de contrats à boucler. En plus des bains de soleil, des BBQ dans le ravin et des cafés avec mon amie Cathia qui est en ville pour l'été (yé!), voilà donc mon programme de bonheur estival: recherche, écriture et lecture. L'année 07-08 s'annonce déjà bien remplie côté travail: je monte une pièce de théâtre sur l'intimidation avec des ados, je conceptualise les cérémonies d'ouverture et de fermeture des Jeux de la francophonie 2008 et je dirige le Gala de la chanson de mai. Avec ça, je suis assurée de payer le loyer, tout le reste est un bonus. Je peux donc aussi profiter du temps libre de l'été pour retravailler mes textes qui seront publiés dans un recueil collectif d'écrits de femmes albertaines, en plus de monter mes demandes de subventions pour un autre gros projet théâtral. Il y a du pain sur la planche, mais je suis hyper motivée!


Nous venons de terminer, avec la Gang du RiRe, deux séries d'animation et de spectacles à Edmonton chante et la Fête Franco de Jasper. Une bonne dose d'adrénaline et de party (pour voir tout ça en images, allez sur le blog de Seb, photographe officiel: www.sebfreeland.blogspot.com) qui fait toujours du bien au moral et au sourire.

Autres petits bonheurs de l'été? Un petit verre de Ricard en apéro. L'immense ciel albertain encore clair à 23h. Une salade thai au tofu sur la terrasse d'un resto. Mon homme tout bronzé tout nu dans mon salon.

Eh ouais. Jojo le cactus est de bien bonne humeur.