31.12.06

Mon top 10 de 2006

L’année 2006 tire à sa fin. C’est le temps des bilans, des revues, des retours, des byes byes et des top 10. À mon tour de regarder derrière pour faire le portrait de mon 2006 à moi.

Arrêt sur image. Si je pense à l’année 2006 comme un tout, comme une seule image, je me vois parmi des gens, en groupe, et nous célébrons. Nous célébrons l’amour, les unions, la famille, l’amitié, les voyages, nous célébrons l’été et le beau temps, nous célébrons l’art et la créativité. Nous célébrons la vie. Les partys et les 5 à 7 avec les amis, les soupers avec la famille, les brunchs après les répétitions de théâtre, les discussions autour d’un café… On me dit souvent que j’ai un effet « rassembleur ». J’aime m’entourer de gens, j’ai besoin de faire partie d’un noyau humain, je suis une fille de gang, que voulez-vous, et cette année, je n’ai définitivement pas été seule.


L’année commence en force avec un acte de folie spontanée qui me fait vivre les plus belles et grandes émotions de l’année. Le 13 février, la veille de la Saint-Valentin, Seb et moi décidons de nous marier. Pourquoi pas? Le 25 février, dans notre salon, pieds nus sur le plancher de bois franc, souriants dans nos vêtements de lin, devant notre petite famille albertaine, nous faisons le grand saut. Nous nous engageons l’un envers l’autre. Une soirée magique que personne n’est près d’oublier!



Depuis, les papiers d’immigration ont été remplis et envoyés et la ruée vers l’or noir qui ralentit la bureaucratie gouvernementale nous fait attendre et attendre. Mais en décembre, nous avons reçu une réponse prometteuse : ma demande de parrainage a été acceptée (i.e., je suis responsable Seb : s’il ne réussit pas à gagner sa vie, c’est moi qui dois subvenir à ses besoins… Heureusement, c’est le plein emploi en Alberta!). La réponse pour la résidence permanente devrait suivre d’ici quelques semaines. Nous avons confiance.


Pour poursuivre la lancée de rassemblements sociaux, nous avons pris l’avion et nous sommes allés rencontrer nos nouvelles familles au Québec et en France. Seb fait maintenant partie des Thibeault-Morel, moi j’ai été accueillie dans le clan Guillier-Sahuqué et chez les Gianoglio. Les parents, les frères, les belles-sœurs, les amis, les cousins et les cousines, les oncles, les tantes… Encore autant de célébrations que de nouveaux liens de bord en bord de l’Atlantique.


Edmonton nous a ensuite gâtés avec un été superbe, un vrai, pour une fois, et les célébrations se sont poursuivies; les barbecues dans le ravin, les apéros au Savoy (notre bar fétiche), les vendredis à la P’tite scène, les soirées pour le départ de Lisette et les partys avec la gang de théâtre. Pour clôturer le tout, le Rire et Noël.

Je dois avouer que, pour la veille du Jour de l’an, j’ai plutôt envie de retrouver un peu d'intimité. De toutes façons, je traîne une mauvaise grippe depuis une semaine et je veux la guérir au plus vite. Alors ce soir, nous allons passer une soirée à la maison, à regarder le Bye Bye de RBO en mangeant des sushis.


Ah! J’avais promis un top 10, mes plus beaux moments de l’année 2006… Hum, pas facile de s’en tenir à 10. Une si belle année. Mais je vais essayer.


1. vivre avec Seb
2. Le projet Andersen de Robert Lepage à Lyon
3. la mise en scène de la pièce Le voyage du Couronnement



4. le séjour à Barcelone, une ville extraordinaire




5. le spectacle d’Ariane Moffatt au Festival Alors chante de Montauban
6. le Lac du trou avec Seb, mes frères, Mylène et les enfants



7. la mer en Bretagne



8. la 12ème édition du RiRe
9. le roman Lignes de faille de Nancy Huston
10. un nouveau petit café à deux rues de chez nous : le Wild Earth



Je suis certaine que j’oublie un paquet d’autres moments succulents… mais bon, on ne peut pas tout inclure.


Sur ce, je vous souhaite à tous une très bonne année 2007. Lancez dans l’univers tout ce que vous désirez… et vous le recevrez!

14.12.06

Le RiRe: du travail... pour nos 12 travaux

Le RiRe...

Toujours une expérience enivrante et exténuante, mais ô combien délirante! Pour les non-initiés, le RiRe, c'est une espèce de Bye Bye albertain, une revue de l'année en sketches et en chansons. Une création collective où nous écrivons, jouons, chantons et mettons en scène nos visions de 2006.

Nous ne faisons qu'une représentation en salle et le show est capté par la radio de Radio-Canada qui le diffuse le 31 décembre, pour le Nouvel an. Normalement, nous avons la case 23h-minuit et finissons le show avec un décompte pour accueillir la nouvelle année. Mais cette année, on a été bumpé par R.B.O.! Et oui, on va passer de 22h à 23h...

Bah, on s'en fout un peu puisque le vrai trip, c'est le show live. Nous répétons tous les soirs et les fins de semaine depuis plus de deux semaines. Là, on est au stade où on ne se trouve plus vraiment drôle, mais c'est comme ça à chaque année et en bout de ligne, les spectateurs rient aux larmes le temps venu.

Je ne veux pas parler beaucoup plus du show pour le moment, surtout pour ne pas dévoiler des surprises aux gens d'Edmonton qui viennent nous voir samedi (en passant, ceux qui n'ont pas encore leurs billets doivent faire vite... la pré-vente va très très bien). Pour l'instant, c'est encore la course aux costumes et accessoires, la folie des entrevues radio et télé, on travaille l'éclairage cet après-midi, ce soir un enchaînement technique et demain la générale.


Oh... la thématique principale du RiRe cette année? LE BOUM!!!


LES 12 TRAVAUX DU RIRE
le samedi 16 décembre à 20h au théâtre de la Cité
billets en vente à l'ACFA régionale d'Edmonton
780.469.4401
15$ pré-vente et membres de l'ACFA
18$ étudiants
20$ à la porte

mettant en vedette STEVE JODOIN, VINCENT FORCIER, PATRICK HENRI, EVE MARIE FORCIER ET JOSÉE THIBEAULT
et les musiciens ROBERT WALSH ET JASON KODIE




Bon RiRe!

6.12.06

Le couronnement d'un beau voyage...

La dernière de la pièce Le voyage du Couronnement a eu lieu dimanche. Une dernière performance assez réussie compte tenu des excès festifs de la veille! Nous sommes tous super contents de la "run" du show, nous avons eu de très bons commentaires, les gens ont beaucoup apprécié et nous nous sommes amusés comme des p'tits fous. Voilà tous les ingrédients pour faire un beau voyage.

Nous avons capturé bien des instants pixelisés, photos et vidéos. Seb a passé des heures à monter ça et mettre ça sur nos blogs (merci, mon amour!). La qualité visuelle et sonore n'est pas top avec la compression, mais ça donne une idée pour ceux qui ont manqué le show et ça fait de beaux souvenirs pour les autres. Amusez-vous!



Montage photo
(sur le deuxième mouvement du concerto no. 1 pour piano de Chopin... la musique de Hyacinthe et Marguerite)




La scène 11: la répétition du couronnement dirigée par Mademoiselle Lavallée



La scène 6 : un poker?

(à venir)


La scène 3: les Gendron sur le pont



Le diplomate lance sa bombe...



Et pour voir les photos des partys de la gang (de malades) sur le blog de Seb:
  • Seb


  • Si vous voulez voir toutes les videos:

  • Toutes les videos de la piece ...



  • BON VOYAGE!

    1.12.06

    La fin de la P’tite scène

    Vous l’aurez lu ici avant même que les communiqués de presse ne soient envoyés, avant même que les membres n’aient reçu le courriel officiel expliquant la décision du comité : la P’tite scène se retire. Nous préférons dire qu’il s’agit d’une pause indéfinie, mais honnêtement, nous n’en savons rien.

    C’est dommage parce que ça aurait fait 5 ans en janvier que nous l’avons fondée, cette P’tite scène. Le projet avait démarré avec Érick Sirois, alors animateur culturel de l’ACFA régionale d’Edmonton, qui avait le mandat de mettre un peu de vie dans la Cité francophone. Mais le besoin le plus profond qui a motivé la fondation du projet était celui de notre groupe d’amis, artistes trop souvent inactifs, comédiens, musiciens, humoristes et chanteurs. Nous voulions monter sur la scène plus souvent, nous en avions marre d’attendre des contrats de la part de l’UniThéâtre ou du Gala de la chanson (les choses n’ont pas tellement changé depuis!). Et puis, comme la belle époque des bistros de la Faculté Saint-Jean était bel et bien révolue, il y avait dans la communauté un réel besoin d’un endroit pour se rencontrer, pour prendre un verre et fraterniser en français. Dans le salon de la Centrale, nous avons jasé de ça, Érick, Guillaume Bois et moi, nous nous sommes entendus sur un concept de 5 à 7, avec chansons et monologues humoristiques, j’ai lancé le nom de la P’tite scène, Érick a fait un logo et des posters, nous avons emprunté l’équipement technique de l’Uni, et le ??? janvier 2001, la P’tite scène voyait le jour.

    Petit à petit, les 5 à 7 du vendredi soir sont devenus un must, les gens venaient pour nous voir faire les fous sur scène et pour prendre une bière. Au fil des ans, nous avons changé de local, les gars ont vu grand pendant que moi je faisais le tour de l’Europe pendant des mois, ils ont voulu en faire un bar et lentement la vocation artistique de la P’tite scène est devenue plus musicale. Guillaume a investi de sa poche pour acheter des tables et des chaises, on a trouvé de meilleurs haut-parleurs, on a créé un système de cartes de membre, Christian Tremblay s’est joint à la bande (en plus de Guy Cormier et Carl Lalancette, mais ceux-ci se sont retirés assez vite).

    Éventuellement, Érick est retourné au Québec, moi je suis revenue d’Europe, et Nicole Pageau de la régionale m’a demandé de reprendre la barre de l’activité en m’en tenant au vendredi soir. Nous sommes revenus au concept du 5 à 7, nous avons été obligés de retourner dans le bistro, faute de local, Guillaume est reparti lui aussi au Québec. De nombreux bénévoles sont passés et venus, merci à tous, Laulie, Lisa, Gwen, Jimmy, Suzie, Renée…


    Depuis deux ans, les petits vendredis soirs de la P’tite scène allaient bon train, du genre « petit train va loin ». Surtout depuis janvier dernier, à partir de ce moment où nous avons eu le contrôle complet de notre activité puisque le bistro Gaétan restait fermé le vendredi soir, nous avons vraiment réussi à recréer l’engouement des débuts, grâce au travail de Christian, Pat Henri, Mélissa Loiselle et Seb. L’ambiance était bonne, même si nous n’avions plus souvent d’artistes sur la scène, mais les soirées thématiques marchaient bien, et surtout, les gens aimaient se retrouver là, tous les vendredis. C’était simple, c’était chaleureux, la bière était bon marché, on avait du fun.

    Jusqu’à septembre, quand le bistro a été vendu à deux entrepreneurs aux grandes ambitions capitalistes. Nous avons essayé de faire un arrangement convenable avec eux pour ne pas perdre l’essence fondamentale de la P’tite scène, mais nous n’avions plus le contrôle sur le bar et les prix de vente, nous étions constamment poussés à modifier notre direction artistique pour « vendre plus », pour que « le monde boive plus », pour que « les gens dansent et dépensent », nos prix de membres n’étaient plus respectés, ce que nous avions bâti lentement non plus… Finalement, ce que nous avions craint s’est réalisé : la « business » l’a emporté sur le développement communautaire et artistique.


    La P’tite scène, depuis ses tous débuts, avait toujours été une entreprise menée de front par des passionnés, des bénévoles, jamais dans le but de « faire de l’argent ». Nous cherchions seulement à rentrer dans nos coûts et à pouvoir payer des cachets pour les artistes qui venaient faire des performances.

    La vision et les objectifs des nouveaux gérants du Café des artistes ont trahi nos mandats, nos valeurs, et nous avons préféré nous retirer.


    Cela dit, la P’tite scène n’est pas morte à jamais. Nous conservons son nom, son concept, son logo, ses membres; nous mettons simplement ses activités sur la glace. Nous prenons une pause bien méritée, nous prenons un temps de réflexion pour analyser les besoins de la communauté et ceux des artistes.


    Ça me fait tout drôle. Il est presque 15h, vendredi après-midi, et je n’ai pas à me diriger vers la Cité pour installer la soirée. Ça me fait drôle, mais tout de même, ça m’attriste. Nous avions créé quelque chose de bien. Et l’argent a tout détruit.