21.12.08

Avant les bilans...



La fin de l’année 2008 approche. Avant de faire les bilans, avant de dire bye bye (bien que pour la Gang du RiRe, c’est déjà fait…), avant de tourner la page, finalement, sur cette année de grands changements mondiaux, je dois vous raconter les dernières semaines, car je sais, je n’ai pas encore été très fidèle, mais le temps, comme toujours, m’a manqué.


Politique 101
Je suis donc présidente du Regroupement artistique francophone de l’Alberta depuis un an, ce qui m’a fait plonger tête première dans la politique et le développement et la mobilisation et la consultation. Un monde relativement nouveau pour moi, mais qui trouve tout son sens quand on le met en parallèle avec la réalité d’une vie d’artiste. Je pense même que plus d’artistes devraient prendre la parole et s’insérer parmi les structures politiques. Il fut un temps où les artistes et les intellectuels étaient au premier plan de la gouvernance, où l’on écoutait et s’inspirait de leur vision du monde. Maintenant, le monde est dirigé par des hommes d’affaires. Et on voit ce que ça donne.


L’Alberta n’échappe pas à ça, bien au contraire, mais, peut-être en raison de sa plus grande notoriété acquise depuis le boom économique dû au pétrole, ma province d’adoption cherche à s’ouvrir sur le monde, elle tient à bien paraître, elle veut aussi se faire séduisante. Pour attirer des gens à s’y installer et ensuite les retenir, trop heureux, trop satisfaits, pour avoir envie de repartir. Pour cela, elle a compris qu’elle doit offrir à ses habitants une vie culturelle stimulante, enrichissante, passionnante. Ah ah… Voilà qui est intéressant pour les artistes!

Depuis l’année dernière donc, le gouvernement albertain a enfin créé un ministère de la culture et de l’esprit communautaire. Il a aussi injecté un surplus de 16 millions dans l’Alberta Foundation for the Arts. Et maintenant, suite à tout cela, le premier ministre vient de composer un comité aviseur pour mettre sur pied la nouvelle Politique culturelle de l’Alberta. 11 personnes de partout en province et reliées au monde de la culture ont été choisies. La directrice générale du RAFA m’avait fortement suggéré de poser ma candidature, je l’ai fait un peu sans y croire, puis on m’a appelée en entrevue en septembre. J’y suis allée sans stress, certaine qu’on ne me sélectionnerait pas parmi les 275 candidats. Eh… et bien, quelle ne fut pas ma surprise, le 24 novembre dernier, de recevoir un appel du Ministre Lindsay Blackett sur mon cellulaire pendant que je lunchais avec une amie. De quoi s’étouffer avec son tofu thaïlandais.

Et voilà, la conférence de presse a eu lieu le 9 décembre dernier, j’ai serré la main du diab/ euh... du premier ministre Ed Stelmach, j’ai rencontré les 10 autres membres du conseil, ils nous ont présenté aux journalistes attroupés, ils ont mis nos bios et nos photos sur le super site web de la province et …. Voilà. Pour l’instant, on attend que les Fêtes passent. Et nous sommes tous très curieux de savoir ce que, concrètement, nous allons apporter à ce travail de consultation. Je vous tiendrai courant.

En attendant, si vous voulez me voir la binette sur le site officiel, cliquez:

http://www.culture.alberta.ca/culturalpolicy/premierscouncil/default.aspx



So you think you can RiRe?

En choisissant notre titre en septembre dernier, pour faire une référence à la très populaire émission de téléréalité rassemblant des danseurs de talent… nous ne savions pas à quel point ce titre sera la question idéale au slogan de l’année. Phrase tout aussi historique que le « I have a dream » de Martin Luther King, Obama nous a offert un credo fort qui, comme une prémonition, s’est glissé en réponse à notre titre : So you think you can RiRe… YES WE CAN!


Notre revue annuelle en sketches et chansons, notre cabaret politique, notre « bye bye » albertain, cette année encore plus gros et plus beau! Après bien des péripéties pour trouver une salle, après des semaines d’écriture et de ré-écriture (avec les multiples élections, la coalition, la crise financière, etc… l’actualité n’a pas cessé de nous surprendre jusqu’à la dernière minute), après les répétitions où nous avons trimé dur sur les chorégraphies et les chansons, la composition de personnages et puis ensuite la recherche de costumes et d’accessoires… (vive les collectifs!) Le 13 décembre à 20h, plus de 220 spectateurs (dans une salle pouvant en contenir 230) nous attendaient derrière le gros rideau de velours du théâtre du Campus. Gonflés à bloc, les gens ont commencé à applaudir et à crier dès que les lumières de la salle se sont tamisées. On savait qu’on avait le meilleur public au monde! On n’a pas été déçu et eux non plus, je pense. Pour les 5 comédiens membres du RiRe, le rush d’adrénaline n’était toujours pas redescendu le lendemain après-midi à 15h quand on s’est retrouvé pour ranger les loges et les coulisses (légèrement nauséabondes de vapeurs de cognac… sans le savoir, monsieur Courvoisier est notre plus fidèle compagnon des après-RiRe depuis des années).

L’année prochaine, nous en serons à la 15ème édition du RiRe et, déjà, plusieurs partenaires ont démontré un intérêt à faire de cet événement quelque chose de bien plus gros. En janvier, on commencera déjà à « brainstormer » là-dessus… Pour l’instant, repos. Oh yes… we can!

Voici quelques photos…

La Gang du RiRe: Patrick Henri, Bibi, Vincent Forcier, Eve Marie Forcier et Steve Jodoin.


Les célèbres "Cocottes", les ados franco-albertaines et leur méga-hit inspiré de la chanson de Katy Perry: "J'embrasse des filles, les gars aiment ça".

Beaucoup de chansons et de chorégraphies cette année...

Des imitations, bien sûr... Miss Météo et Clochette Tardive!


À l'année prochaine...