29.10.08

Mi telenovela

Mon amie Lisette, pour remettre en perspective les événements et les rencontres qui nous bouleversent dans nos existences, utilise souvent une métaphore cinématographique. Admettons que notre vie est un film. Nous en sommes donc le personnage principal, les gens qui nous entourent ont des rôles de soutien très importants, et certains des individus que nous rencontrons au cours de notre passage sur terre n’auront malheureusement jamais plus qu’un rôle de figurant. Nous ne sommes pas non plus nécessairement les scénaristes ni les réalisateurs du film de notre vie. Appelons ça le destin, le hasard, le karma, certains événements, et même certaines rencontres, sont hors de notre contrôle et ce n’est qu’avec le recul ou vers la fin du film qu’on connaîtra la place qu’ils auront eu dans notre récit. Seront-ils des éléments catalyseurs, des pierres angulaires, feront-ils avancer l’histoire ou créeront-ils de véritables tensions dramatiques, occasionneront-ils un dénouement? Qui sait…

nombreux déplacements et une foule de lieux d’action, les personnages de soutien et les figurants peuvent atteindre un nombre assez surprenant. Et si le lieu principal de l’histoire se trouve à être Edmonton, lieu pivot par excellence pour le va-et-vient constant de nombreuses connaissances, vous vous retrouvez avec plusieurs centaines d’amis sur Facebook et beaucoup de personnages avec qui garder contact. Car tout ce beau monQuand notre vie est de type ‘road movie’ ou qu’elle ressemble à un film d’aventure avec dede a été beaucoup plus que de la figuration dans le film de votre vie.

Toute cette mise en contexte pour vous raconter à quel point il y a eu de puissants flashbacks dans mon téléroman personnel ces dernières semaines!

Tout d’abord, ma visite au Québec, pays de mon enfance, berceau de ma famille, source de ma culture… Retourner chez soi, même si ce n’est plus vraiment chez soi depuis 14 ans, et revoir les siens, ça fait toujours remonter bien des émotions! Mes parents, mon frère et ma grand-mère que je ne vois qu’une fois par an, parfois moins, les oncles, les tantes, les cousins et les cousines, ceux sur qui je pourrai toujours compter, qui seront toujours là, même s’ils sont physiquement loin. Mon neveu et ma filleule, qui grandissent et grouillent toujours un peu plus, toujours un peu plus mignons, à chaque retrouvaille. Mes amies d’enfance, les sœurs que je n’ai pas eues, que je retrouve toujours comme si je ne les avais jamais quittées. Mes anciens colocs de la Centrale, avec qui j’ai rêvé et trippé ma vingtaine, et qui gardent le même plaisir de vivre et les mêmes rêves dans la trentaine. Et une autre amie, une confidente, une jumelle, qui se marie dans une explosion de feuilles d’érables couleur de feu, et ses yeux qui sont aussi lumineux que toute la nature qui l’entoure et qui me rappelle qu’on vient de loin et qu’on ira encore loin, parce qu’on est doué pour le bonheur. Et il y a Trois-Rivières, cette ville où j’ai grandi, et pour laquelle j’éprouve des sentiments aigre-doux mais qui me séduit toujours un peu plus quand j’y séjourne. Et il y a Montréal, que j’ai connu sans le sou et en pleine crise existentielle, et que je retrouve depuis comme une inconnue, une touriste, une étrangère, et qui garde sa position privilégiée parmi les 10 plus merveilleuses villes du monde.

Ça en fait des scènes de retour en arrière touchantes, surtout que je les vis à fond, accompagnées d’une trame sonore sentimentale au coton!

Et puis de retour à Edmonton, je reçois la visite d’un ex, un de ces ex qui ne jouera jamais un rôle de figurant dans mon film, un amoureux devenu ami, et qui enfin a pu rencontrer celui qui est devenu mon mari. Et puis, pour mettre la cerise sur le sundae, on remet sur pied un projet créé avec, encore une fois, de très bons amis/colocs/collègues en 2002. Le retour de la P’tite scène me remet en contact avec tout plein de bon monde, encore une panoplie de rôles de soutien qui ont créé les plus belles scènes de foule et de party de mon histoire personnelle. Et on trinque et on célèbre la vie tous ensemble, nos vies, et c’est comme un gros festival de films, on est tous des vedettes, on est content de figurer sur le grand écran avec les autres… et on savoure tout ça, parce qu’on sait que tout bon long-métrage a une fin. Mais que le générique va être, heureusement, bien rempli.

21.10.08

Les meilleurs chums... et mon meilleur

Flashback de la Centrale:
Matante Hélène (et les deux plus beaux enfants blonds du 450), JoTibo, My et Davido, et ceux qui endurent toujours et encore les vieilles histoires des anciens colocs: super-yogi-Marie-Claude et mon Sebo-Cocolour préféré...

Une balade sur le Mont-Royal
(euh... oui, je suis sur mon cell... en train de faire les arrangements pour un souper avec les copines d'enfance - voir photo plus bas -)


It's a plane! It's a bird! It's UFO, no it's... le stade.
(Et deux spécimens transparents)



Je connais Julie depuis 1975. Marie-Claude, depuis 1978. Val, depuis 1985. Ouin, ça nous rajeunit pas. (Mes amies d'enfance sont les plus belles femmes de 35 ans que je connaisse, et vous avez pas vu Anne, Kathleen et les Annies, etc. C'est quelque chose.)

Mon meilleur... et sa pas-pire-pantoute.

1+1=2

François-Joseph et Cathia:
Ils ne voulaient pas de photos quétaines au début. Après... ils se sont laissés aller. Pas mal touchant, le quétaine, non?
Cocktail... à l'érablière (la soirée est encore pas mal jeune)


Y'a rien de plus merveilleux que de voir une bonne amie amoureuse. Heureuse.

Avec... un ti-peu de danse africaine: pur bonheur.


De la canicule albertaine à l'été indien flamboyant

(Le Festival international de la poésie, lecture sur la terrasse de l'Embuscade, Trois-Rivières, octobre 2008)



Tous les dimanches que l’univers amène, ma mère fait sa tournée d’appels à ses enfants. Chaque dimanche, vers la fin de notre conversation, elle mentionne qu’elle continue de visiter mon blogue, avec l’espoir que j’y poste un message ou quelques photos. Chaque dimanche, ma mère me dit qu’il n’y a toujours rien de nouveau sur mon blogue. Ma mère blâme Facebook.

La semaine dernière, j’étais au Québec pour ma visite annuelle. Mes tantes, mes amies d’enfance, mes anciens colocs d’Edmonton, même mon amie Cathia (loin d’être une adepte d’internet), tout le monde m’a lancé à un moment ou un autre, avec un petit air de reproche : « ouin… t’écris pas très souvent sur ton blogue … » La plupart blâme Facebook.

Moi aussi.

Mais il y a plus que ça. Je me suis aperçue avec le temps que faire vivre un blogue est une entreprise qui demande beaucoup de souffle. J’ai remarqué la tendance chez mes amis qui ont commencé plus ou moins en même temps que moi. Comme moi, leur blogue traite de la vie en général, mais surtout de la leur; il ne s’agit pas d’une tribune spécialisée qui s’inspire de thématiques ciblées. Pat, Kev, Seb, comme moi, ont connu une bonne première année, avec des posts plusieurs fois par semaine, surtout avant que Facebook ne vienne nous envahir. À la deuxième année, nous sommes passés à un post par mois. La troisième… euh. Voilà. Mon dernier post remonte au mois de juillet.

Si je regarde de plus près les blogues que je visite souvent et qui fonctionnent bien, je remarque deux critères essentiels :
1. un blogue spécialisé sur un sujet précis (mode, arts, potins, illustration, humour, etc..)
2. un post à tous les jours.

(Ce qui leur apporte éventuellement des revenus en publicités, des collaborations à d’autres sites web et le développement durable de leur carrière dans leur spécialisation.)

Au départ, mon blogue avait tout de même une direction, celle de mes voyages et de mes déplacements, tout en étant relié à ma vie d’artiste-pigiste. Finalement, mon blogue est devenu une façon de donner des nouvelles et montrer mes photos à mes amis et ma famille. Alors, depuis Facebook…


MAIS, mes deux semaines au Québec, à voir la famille et les amis, m’ont fait tellement de bien, j’étais tellement contente de revoir tout le monde, ET j’ai été touchée de savoir que tant de gens que j’aime attendent patiemment mon prochain post… alors j’ai décidé de faire un petit effort. De chercher et de retrouver mon souffle. Alors voilà : je vais… parler de moi.Puisque ce blogue est à propos de moi, finalement, c’est ça, sa spécialité, j’imagine. Donc me myself et moi moi moi. La trotteuse et son blogue. Mes va-et-vient personnels. Ma vie d’artiste pigiste.

D’abord, un petit retour en arrière…
Après le voyage du printemps, les mois de juillet et d’août ont fait de moi un être plutôt sédentaire mais productif. Un été bien chargé avec les Jeux de la francophonie et les cérémonies d’ouverture et de clôture dont j’assurais la direction artistique (voir le blogue de Sébastien pour les photos). Un très bel été avec du beau temps et même une canicule de deux semaines! En Alberta, c’est d’un exotisme savoureux… Évidemment, ce fut, comme toujours, un plaisir de vivre dans le Vieux Strathcona, près des théâtres, des bars et des restos pendant cette période climatique paradisiaque.



Puis, septembre… C’est là que tout commence, ou plutôt… recommence. Septembre, pour moi, c’est le début de mon année. C’est là que les bilans s’imposent. C’est là que le grand ménage se fait. C’est là que je regarde les 12 prochains mois de ma vie de pigiste avec le sourcil circonflexe. C’est là que j’aime me rappeler l’odeur des cahiers vierges et des nouveaux crayons fraîchement aiguisés, des souliers en cuir qui font mal aux orteils. C’est là que recommencent nos émissions de télé préférées. C’est là que les saisons artistiques sont lancées. Je fais du rangement dans mes dossiers. Je supprime des centaines de courriels désuets accumulés. Un nouvel agenda, encore ouvert à toutes les possibilités, est posé sur ma table de travail. Et voilà. Septembre. Je recommence à trotter…


À suivre (dans les prochains posts qui, je le promets, seront plus fréquents)…



Et encore des photos (je m'excuse du véritable désordre chronologique: Blogger me fait chier ce soir, j'ai encore dû mettre mes photos en plusieurs posts...)


Mon frère Alain et ma filleule Frédérique (Les talents de bouffon, ça court dans la famille...)
La Familia!




Les nouveaux mariés: François-Joseph et Cathia (en kilt de rocker et en robe de princesse Sissi, ils étaient vraiment beaux tous les deux).
La cérémonie sous la cathédrale d'arbres.

(La suite... plus haut)