17.6.07

L'année du cocon

(Oui, "cocon", pas cochon.)

Quand Seb a emménagé chez moi en novembre 2005, je ne cessais de le préparer mentalement à l'hiver albertain (tu sais, les jours sont très courts, il fait noir tout le temps, parfois il fait -30 pendant des semaines, ça va être plate par moment, on devient les rois du cocooning, etc...). Il s'attendait au pire et finalement il a eu le meilleur des mondes, pas beaucoup de neige, pas de grands froids, même une semaine à +12 degrés en février! L'hiver albertain? Pas trop mal, pour un Breton habitué à se les geler dans l'humidité glaciale de l'Atlantique.

Et bien, cette année, on pourra dire qu'il a effectivement compris le sens profond du terme "cocooning". On n'en revient toujours pas: il a commencé à neiger en octobre et ça s'est arrêté en mai. Puis, brève trève ensoleillée, une jolie semaine de 32 degrés (pendant que, moi, j'étais sous la pluie à Montréal, oui, l'ironie) et voilà que... nous attendons toujours l'été (pendant que, oui, je sais, ironie, c'est la canicule dans la belle province).

Il fait clair jusqu'à 23h, ce sont les plus belles et les plus longues journées de l'année, mais on reste à l'intérieur à regarder la pluie tomber parce qu'il n'y a rien à la télé (ben oui, ironie, c'est l'été). On s'enveloppe même parfois dans une petite couverture, on s'entortille, petites chenilles, dans notre cocon, à attendre l'éclosion. Parce que oui, évidemment, on a toujours espoir de bronzer un peu, de faire des BBQ dans le ravin, de sortir nos robes soleil et nos gougounes.


Surtout que les deux plus gros festivals francophones de la province s'en viennent. Si vous êtes dans le coin, ne manquez pas EDMONTON CHANTE (22-23-24 juin), avec la merveilleuse Jorane, le brillant-fou Damien Robitaille, Johnny Cajun, Oztara, Tricia Foster, Raph Freynet, etc. Et puis la fin de semaine suivante, LA FÊTE FRANCO à JASPER, avec Les Batinses, Les Roturiers, nos bons chums d'Allez Ouest et le super reggae man Kaya Laflamme. Ah oui, et au programme de ces deux festivals, un certain collectif d'humour... le R.I.R.E.

Rain or shine... on sera là.



www.edmontonchante.ab.ca
www.fetefrancoalbertaine.ca

10.6.07

Pénélope Jolicoeur


Les bons côtés de la vie de pigiste


Allez voir le site de l'artiste-graphiste Pénélope Jolicoeur... J'ai croisé son univers charmant et rigolo dans la foulée des bloggeuses de Paris que je visite de temps en temps (Café Mode, Garance, Caroline Daily, etc).

Vous y passerez des heures!


http://www.penelope-jolicoeur.com/

6.6.07

Le coeur de la grosse pomme

Je sais que vous êtes tannés de voir apparaître "Derniers préparatifs" quand vous cliquez sur mon blog... qu'à cela ne tienne, je suis de retour.

De retour à Edmonton, de retour dans mes quartiers généraux, enfin auprès de mes trois hommes, mon mec, mon chat et mon Mac. Eh oui, le voyage fut long sans mon mari, mon minou et mon ordi, voilà qui explique aussi pourquoi je me suis tue pendant ces trois semaines, pas de blog et pas de courriel. J'en ai pourtant long à raconter!


Qui dit New York... dit Broadway

Seb a déjà mis de belles photos sur son blog, alors je ne ferai pas dans le diaporama touristique, mais je vous parlerai plutôt des shows que nous sommes allés voir. Parce que, qui dit New York dit... BROADWAY! Pas de Lion King, de Mary Poppins et de A Chorus Line pour nous, nous avons préféré faire la file pour une nouvelle comédie musicale qui fait un tabac depuis l'hiver dernier: SPRING AWAKENING. Exploré d'abord sur le Off Broadway, ce show regroupe de jeunes artistes (tous sont âgés de moins de 24 ans), chanteurs et danseurs qui ont, à leur manière, remanié et rajeuni la comédie musicale habituelle. L'éveil sexuel de l'adolescence est transposé dans la vieille Europe du 19ème mais raconté au son de la musique rock, grunge, folk et métal. Dynamique à vous donner envie de chanter et danser avec eux, touchant à vous déchirer le coeur et bouleversant à vous habiter pendant des heures après la dernière note.

Nous sommes aussi allés voir une pièce de théâtre, JOURNEY'S END, grâce aux recommandations d'une gentille dame new-yorkaise rencontrée dans la file d'attente du TKTS (où l'on peut avoir des billets à moitié-prix quelques heures avant la représentation): hyper poignant. Dans un bunker britannique de la Première guerre mondiale, on assiste au désarroi des soldats et à toute l'absurdité de la guerre. Un peu comme le film Joyeux Noël, mais au théâtre, c'est comme si on était dans le bunker avec eux.


Coups de coeur new-yorkais

À travers la fébrilité de la ville qui ne dort jamais, j'ai eu le coup de foudre pour les quartiers plus tranquilles: Greenwich et le West Village. Les petites rues bordées de grands arbres touffus, les cafés et les restos vieillots, les brownstones et les bâtiments en bois. J'aurais passé des jours à m'y promener.

J'ai aussi fait un mini-pélerinage pour jeter un coup d'oeil aux quartiers généraux mythiques de grands artistes du 20ème siècle. Le Dakota Building, où a été assassiné John Lennon et où vit encore sa Yoko.


Je devais passer par le Chelsea Hotel, en l'honneur de Leonard Cohen et sa chanson dédiée à Janis Joplin et une certaine fellation, mais aussi pour tous les autres qui y ont crashé: Bob Dylan, Sid Vicious et Nancy, Arthur Miller, Jack Kerouac, pour ne nommer que ceux-là.


J'ai également eu plusieurs pensées pour les girls de Sex and the City, et notre Samantha à nous (aka, Sugar Kev), nous a traînés dans LE bar gay de New York, le Splash. Cathia nous avait rejoint pour le week-end, alors on a dansé jusqu'à suer comme des Madeleine et Cathia a failli se battre avec un barman à moitié nu qui refusait de lui donner de l'eau.


Mais nous avons en général été agréablement surpris de la gentillesse des New-yorkais. Plusieurs nous ont offert leur aide et leurs conseils, ils étaient courtois et aimables. Il paraît que depuis le 11 septembre, la grosse pomme a le coeur plus gros et plus ouvert aux autres. Et c'est ainsi très plaisant de s'y exiler, pour quelques jours.