17.10.07

Notes pêle-mêle

J'ai toujours aimé penser que, quand on met quelque chose par écrit, on en conjure le sort. Par exemple, dans ma note de septembre, j'ai annoncé LA journée de l'automne, insinuant que tout était fini, qu'il n'y aurait pas de transition entre l'été et l'hiver et que la neige nous tomberait sur la tête trop tôt comme l'an dernier. Eh bien, juste pour me contredire, l'univers nous a envoyé jusqu'ici un automne merveilleux. Beaucoup de soleil et des températures frôlant les 15 degrés tous les après-midis. (Bon, et maintenant que je viens d'écrire cela, il va neiger demain?)

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Et Facebook?

Je me suis peut-être fait des peurs bien injustifiées là aussi puisque je dois dire que l'obsession n'a pas duré trop longtemps. On m'avait dit "tu vas voir, le trip dure une semaine", certains m'avaient dit deux. Je pense que j'ai été survoltée tout au plus... 36 heures. Juste le temps de reconnecter avec tous les vieux amis, ceux de toutes les tranches de ma vie (les amies du Québec - tranche adolescence/université; les amis de la Centrale et de la Fac - 1994/2000; les amis des arts et de la francophonie; les amis présents et le réseautage connexe). J'ai même retrouvé un camarade de l'époque backpacking rencontré en Grèce en '97, mais après un message pour se dire 'coucou, wassup?', nous voilà déjà retournés dans notre bulle personnelle, dans notre petite vie à des milliers de kilomètres l'un de l'autre.

Parce que finalement, Facebook, c'est pas bien différent de tous les autres modes de communication électroniques, courriels, msn, Myspace ou blogs. Il y a ceux qui t'écrivent ou te lisent régulièrement et il y a ceux qui se tannent après un message. Il y a donc ceux qui s'inscrivent un jour et n'y retournent plus pendant des semaines et il y a ceux qui changent leur profil à tous les jours.

On publie toutes sortes d'études sur le phénomène Facebook depuis quelques temps et, paraît-il, deux pôles motivateurs guident la participation des Facebookiens: le besoin d'attention et le désir de communiquer.

Hum... Je suis d'accord avec ça.

Je ne travaillerais pas dans les arts si je n'avais pas un tout petit peu besoin d'attention et une envie insatiable de m'exprimer, non?

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J'ai repris depuis quelques semaines la barre de ma chronique cinéma à la radio de Radio-Canada. Une semaine sur deux, le vendredi à 16h20, je suis l'invitée d'Eve Marie Forcier à l'émission Le Quotidien pour discuter du film à voir (ou ne pas voir).

Cette semaine, je suis allée voir "The Assassination of Jesse James by the coward Robert Ford" avec le beau Brad. Le film a été tourné en grandes parties en Alberta, plus précisément dans les Foothills près de Calgary et au Fort Edmonton. Exceptionnellement, j'en parlerai aussi ce soir au Téléjournal Alberta avec le chroniqueur culturel Kevin Sweet. Si vous voulez savoir si Mr. Pitt a des chances de gagner l'Oscar cette année, gardez l'antenne!

9.10.07

I've been Facebookhooked

Je résistais... je résistais...

mais voilà, j'ai faibli, j'ai plié, j'ai été tentée et j'ai capitulé, j'ai jeté l'éponge, j'ai fait le grand saut, me voilà comme plusieurs d'entre vous portée par la vague (que dis-je, le raz-de-marée) Facebook...

Bon, laissez-moi quand même quelques jours pour apprivoiser le format, je me suis inscrite il y a une heure seulement, et déjà tout plein d'amis m'ont fait signe... Chouette!

Je vais tenter de mettre quelques photos dans les heures qui viennent. En plus d'inscrire les évènements artistiques auxquels je prendrai part dans les mois à venir.

À suivre...

1.10.07

Loreena à l'Alhambra


J’ai découvert Loreena McKennitt il y a plus d’une dizaine d’années. Je ne me rappelle plus comment, ni par qui ou par quoi, mais ça m’a immédiatement plu. The Book of Secrets est un album que je ne range jamais depuis que je l’ai acheté en 1997. Comme la plupart des albums de Loreena McKennitt, celui-ci est inspiré d’un grand voyage et ça tombait à point dans ma vie puisque je venais justement d’avoir la piqûre des voyages moi aussi.

Entre temps, Loreena a connu une grande tragédie. Son amoureux est mort noyé. Elle s’est donc fait très discrète pendant plusieurs années, cherchant toujours dans les voyages l’inspiration et la guérison. Elle est de retour en musique depuis l’an passé avec un nouvel album et elle vient juste de sortir un coffret live d’un spectacle qu’elle a donné à l’Alhambra de Grenade.

J’ai voyagé pendant un mois en Espagne à l’automne 2003. C’était tout de suite après les grandes canicules estivales d’Europe. L’Andalousie, qui est normalement clémente et sèche en octobre, était noyée sous le déluge. Je voyageais seule et les pluies intermittentes rendaient mon itinérance un peu difficile. J’ai vu Séville sous la pluie, Cadiz sous les vents et les averses, Gibraltar dans la tempête, même à Cordoba le soleil n’a pas daigné se montrer le bout du nez (heureusement que la superbe Mezquita est recouverte). Puis j’ai rencontré une voyageuse néo-zélandaise, Cathy, qui, elle aussi, avait les blues de la pluie. Comme nous nous dirigions toutes les deux vers l’est du pays, nous avons décidé de visiter ensemble l’Alhambra, vraiment heureuses de pouvoir partager cette visite incontournable avec quelqu’un. Et, comme par magie, quand nous sommes arrivées à Grenade, le beau temps est revenu.

Nous avons passé une journée entière dans l’enceinte de l’Alhambra, discutant de tout et de rien, commentant la beauté dont nous étions témoins, la magie de l’endroit, le bonheur d’avoir les yeux éblouis par le soleil. Les merveilleux plans d’eau, le détail des arches maures, les jardins fabuleux... Je peux facilement affirmer que j’ai bu à l’Alhambra le meilleur espresso de toute ma vie. Et j’ai autant aimé la splendeur générale du site que le quartier qui y fait face, l’Albaicin, où sont coincées dans le flan de la montagne des milliers de petites demeures de chaux blanches à travers des ruelles tortueuses en vieilles pierres.

À cette époque, je n’avais pas d’iPod ni aucun moyen de voyager avec de la musique, mais en visitant l’Alhambra, j’avais dans la tête ‘Marco Polo’, une des pièces instrumentales de Loreena McKennitt. Ces airs-là me donnent toujours envie de danser le baladi. Faute de danser sur des sons arabes ou de s’improviser danseuses de flamenco parmi les touristes, Cathy et moi, après notre journée à l’Alhambra, nous avons bien profité d’une soirée de tapas dans un petit bar du centre de Grenade.

Si vous avez la chance de voir Loreena McKennitt en concert ou de vous procurer son dernier DVD live à l’Alhambra, n’hésitez pas une seconde. C’est un grand voyage qu’il ne faut pas manquer.