28.2.07

Le mois le plus court… le mois le plus long

Et oui, enfin il prend fin aujourd’hui, ce mois de février froid et neigeux. Comme j’y suis allée un peu fort sur le texte dans mon dernier post sur Joni et Frida, je vous gâte cette semaine avec des photos et des appréciations févrières fièvreuses mais plus concises. Parce qu’il y a eu beaucoup de beaux moments en février, malgré le froid et la neige.


Le bed-in, la Valentine et les noces de papier

Un mois de festivités amoureuses, je vous l’avais dit. Un an que nous sommes mariés! Malgré les prédictions pas fines de Pat, mon derrière n’a pas élargi de quelques centimètres et, malgré les craintes de tous les plus de 40 ans (que voulez-vous, les opinions sur le mariage sont très générationnelles), le mariage, pour nous, « ça n’a pas tout changé »! Nous sommes encore tous les deux paresseux sur le ménage et la lessive, nous contribuons également aux dépenses de notre nid d’amour, nous continuons de partager tout, nos rêves, nos joies et nos inquiétudes, nous avons encore des projets de voyage (New York au printemps, BC en été et l’Asie en janvier prochain), nous nous gâtons encore de sorties amoureuses et savourons le plaisir du quotidien. Vive l’amour! On a fêté ça samedi soir dernier avec les amis dans un petit lounge de la Whyte Avenue.





Mon oncle Oscar

Avec les Oscars qui sont maintenant célébrés au mois de février, je me tape toujours plusieurs films en après-midi les semaines précédentes (les joies de la vie de pigiste, les matinées cinéma…). Mes coups de cœur de l’année?


LITTLE MISS SUNSHINE, le « feel good movie » de l’année, sans contredit. Touchant, hilarant, la vraie vie avec ses retors et ses beautés. Une famille "dysfonctionnelle" et un West Falia qui ne fonctionne tout croche… Ça donne un film qui fonctionne à plein régime. La petite Abigail Breslin est charmante en pré-ado boulotte qui rêve de gagner un concours de beauté; le grand-père héroïnomane et obsédé sexuel joué par Alan Arkin est pissant lui aussi, mais je ne crois pas qu’il méritait un Oscar pour son rôle de soutien.



Je l’aurais décerné, haut la main, à Jackie Earle Haley, celui qui incarnele pédophile de LITTLE CHILDREN. Un autre de mes coups de cœur. Un petit film sans prétention qui vient nous malaxer l’intérieur et nous laisse bouleversés. Beau, beau, beau. Et j’adore Kate Winslet en intellectuelle mal mariée qui se retrouve prise dans la vie de mère au foyer en pleine banlieue bourgeoise.



NOTES ON A SCANDAL, avec une autre actrice que j’admire énormément, Cate Blanchett, éblouissante en enseignante de beaux-arts qui se fait prendre dans une relation amoureuse avec un élève de 16 ans. Et que dire de Dame Judi Dench? Merveilleuse. Un jeu nuancé, subtil, qui vous donne des frissons dans ses manigances manipulatrices pour séduire sa belle collègue.





Finalement, VENUS, avec Peter O’Toole. Seb et moi, on en a parlé pendant des heures en sortant du cinéma. Toute une réflexion sur la vieillesse, entre autres, et sur ce qui nous attend. Voir un ancien sex-symbol, rien de moins (regardez-moi cette beauté, dans Lawrence of Arabia), en vieillard cadavérique, mais toujours aussi amoureux de la vie et des femmes, encore rempli du désir de donner du plaisir, c’est tout à fait bouleversant.






Comme vous le voyez, je préfère les petits films aux gros "blockbusters", mais j’ai quand même beaucoup apprécié THE DEPARTED et j’étais sincèrement vraiment émue que Scorcese gagne enfin sa statuette pour le meilleur réalisateur!

J’ai aussi adoré BABEL, que j’ai vu il y a plusieurs mois déjà… Mais j’ai aimé tout ce qu’a fait Alejandro Gonzales Inarritu avant Babel (Amores Perros, 21 Grams), alors je n’étais pas surprise de la qualité de ce film chorale très intense. Mon coup de cœur dans ce film? Le jeu d'Adriana Barraza, l’actrice mexicaine qui joue la nanny. Wow.



Voilà, le mois le plus court a été très long cette année, mais, encore une fois, mars finit par se pointer le bout du nez. Vivement le printemps.

21.2.07

Joni et Frida

J’ai toujours eu une admiration et un intérêt plus marqués pour les femmes artistes que pour les artistes masculins. Peut-être parce qu’elles sont plus rares. Pas qu’il y ait moins de femmes qui soient des artistes, mais il est plus rare qu’une femme réussisse à mener sa vie d’artiste, comme le ferait un homme. Le mariage, la maternité, le sexisme d’une autre époque et ses résidus dans nos mondes contemporains, plusieurs facteurs externes influencent la carrière d’une femme artiste. Je suis heureuse de voir qu'on rend hommage aujourd'hui à celles qui se sont accomplies, comme femme, amoureuse et artiste.


L’artiste torturée.

Je suis allée voir la pièce Frida K. de Gloria Montero, présentée au Citadel jusqu’au 25 février. Wow.

J’aime la conclusion de ce long monologue de Frida, à la veille de sa première exposition au Mexique, peu de temps avant sa mort, à 47 ans. Après avoir peint toute sa vie pour oublier sa douleur physique et amoureuse, Frida Kahlo se demande : si je n’avais pas eu la polio quand j’étais petite et comme résultat cette jambe toute rabougrie, si je n’avais pas subi cet accident d’autobus qui m’a cassée en morceaux et empêché d’avoir des enfants, est-ce que j’aurais eu ce besoin de peindre?



Frida avait une volonté de vivre et un appétit pour le bonheur qui faisaient d’elle une amante dévouée et aurait fait d’elle une mère tout aussi généreuse. Même en santé, je crois qu’elle aurait donné un sens artistique à sa vie. Qui sait si elle se serait mariée à Diego Rivera, peut-être qu’elle ne se serait pas ralliée au mouvement communiste et qu’elle n’aurait pas couché avec Trostky, mais je suis persuadée qu’elle aurait tout de même trouvé dans l’art une façon de défier la vie.



L’artiste engagée

Tout d’abord étudiante en beaux-arts, Joni Mitchell a gratté la guitare et écrit des chansons pour le plaisir. Malgré elle, une carrière d’auteure-compositeure s’est imposée et elle a vécu tous les grands moments musicaux de l’époque hippie. Ses chansons folk et intimistes restent dans la tête et font vibrer les cordes sensibles de bien des gens. Puis les années 80 sont arrivées et, comme tous les autres musiciens de sa génération, le son de sa musique a changé, sa voix aussi, devenue très grave à cause des deux paquets par jour fumés sans culpabilité. De toutes façons, Joni n’a jamais arrêté de peindre, alors elle a arrêté de faire des albums et… elle a peint.



J’ai découvert Joni Mitchell sur le tard, par l’entremise d’un ami chansonnier qui m’avait fait un tape s’ouvrant avec l’album Blue. Et je n’ai plus jamais arrêté d’écouter cet album (j’ai acheté le CD deux fois depuis la cassette qui a fini par mourir de sa belle mort). A case of you. California. Carey. River... Puis j’ai acheté d’autres albums et j’ai chanté

And the seasons they go round and round
And the painted ponies go up and down
We're captive on the carousel of time
We can't return we can only look
Behind from where we came
And go round and round and round
In the circle game

J’ai toujours eu une petite faiblesse pour "l'hippitude". Alors Joni Mitchell est devenue pour moi une des plus grandes parmi les grandes.

Quand j’ai appris, il y a un an, que le talentueux chorégraphe de l’Alberta Ballet, Jean Grand-Maître, allait créer un spectacle sur l’œuvre de Joni, j’étais vendue d’avance. Alors samedi passé, j’ai vu Dancing Joni.

Comme bien des gens, même si la plupart n’ose pas le dire, j’ai été un peu déçue du résultat.

On aime Joni pour ses chansons intimistes, sa voix particulière imbibée d’intériorité, la guitare qui résonne jusqu’à l’âme et le piano qui nous fait glisser sur les mélodies géniales. Oui, bien sûr, on a bien aimé Yellow Taxi pour son côté catchy et pour le message, mais pour un ballet, on veut que Joni nous parle des méandres houleux des relations personnelles, de la vie d’artiste, des voyages et du monde qui tourne et tourne…

Mais Joni ne le voyait pas ainsi. Je la comprends, elle est toujours vivante et toujours artiste, pas question qu’on fasse une œuvre récapitulatrice de son époque glorifiée. Et puis, Joni n’a plus 20 ans, ni 30, ni même 50, elle est au-dessus des relations interpersonnelles à démystifier. Il n’y a plus qu’un sujet qui la touche et qui ne peut attendre (et, encore une fois, je lui donne tout à fait raison) : le sort de notre planète.

Elle rencontre Grand-Maître à Los Angeles et lui donne le choix de 15 chansons, la plupart issues d’un album plutôt mal reçu par la critique et le public dans les années 80, Dog Eat Dog. Grand-Maître en choisit neuf et doit faire avec. De plus, comme Joni travaille justement sur des installations multimédias inspirées d’images de guerre qu’elle a captées sur un vieux téléviseur et transformées en vert et rose, elle propose de s’occuper des projections durant le spectacle.

Jusque-là, la recette semble avoir tout pour prendre. Et le mélange prend, mais seulement jusqu’à un certain point. Je lève mon chapeau à Jean Grand-Maître. Je n’ai rien à redire sur ses chorégraphies et sa mise en scène. Les danseurs, ces « athlètes de Dieu », offrent une performance à la hauteur de leur mandat et les numéros où ils se retrouvent tous en même temps sur la scène amènent le niveau d’énergie et d’émotions à son paroxysme.

Mais j’ai mes critiques à l’égard des choix de Joni Mitchell. Premièrement, la plupart des chansons du spectacle ont un son années 80 tout à fait rebutant. Elles se ressemblent d’ailleurs un peu trop pour faire avancer le ‘récit’ du spectacle. Comme ce sont des chansons peu connues, le spectateur doit déchiffrer les paroles, tout en essayant de saisir l’abstraction des projections qui, esthétiquement, n’apportent rien de nouveau en plus d’être souvent redondantes, sans oublier de suivre les danseurs pour apprécier la beauté et le sens de la chorégraphie. Peut-être ai-je une approche trop cérébrale du spectacle, mais je sentais qu’on nous lançait dans toutes les directions. La preuve, dans un morceau plus lent avec comme seule projection un ciel étoilé et une lune dont on s’éloigne lentement, on se laissait tout naturellement embarqué et émerveillé par l’ensemble de l’oeuvre.

Pour la metteure en scène en moi, les morceaux les plus percutants sont en somme ceux qui regroupent tous les danseurs dans un grand mouvement de foule, avec des cris et des expressions plus personnalisés de leur part. L’intro, donc, avec ses soldats qui tombent un à un, et la finale, où on laisse place à l’espoir, avec cette adorable petite ballerine de 3-4 ans qui décide de ne pas courir, mais de prendre le temps de vivre… et de danser.



Je pense que Joni Mitchell aurait pu imposer sa thématique environnementale tout en faisant plus confiance aux choix artistiques de Jean Grand-Maître. En mettant côte à côté de grands moments de la chanson canadienne et des morceaux à message un peu moins connus, le spectacle aurait pu entrer dans les annales de mes meilleurs spectacles à vie.

14.2.07

Bed-in pour Valentine.

C'est la journée de l'amour... et il fait frette. Alors je propose à tous un grand bed-in collectif, du coccooning généralisé! Fouèrez mes amis, fouèrez (et... fourrez aussi si ça vous dit). Dans un climat pareil, il n'y a rien d'autre à faire que de relaxer et s'aimer!

Chez nous, au programme pour célébrer amicalement la Valentine, pas de grosse poutine, mais une soirée "Sex and the City and Delivery" avec les amis. Des mets chinois et quelques-uns des meilleurs épisodes de Sexe à New York, comme disent les Français.

Pour ce qui est du volet "amoureux" de la célébration, Seb et moi avons commencé, il y a deux semaines, avec un week-end au Bed & Breakfast du Glenora Inn (un cadeau de mariage de l'an passé pas encore consumé)... Nous irons ensuite voir le Alberta Ballet dévoué à Joni Mitchell samedi soir. Et puis la semaine prochaine... déjà un an. Le temps de nos noces de papier est arrivé!

Un MOIS de célébrations amoureuses, finalement. Rien de moins.

De l'amour à vous tous! Bisous!

8.2.07

Les Sartorialistes

Bien souvent, quand je vis une période plutôt calme au niveau du travail, ou quand je vis une phase d’introversion, ou quand l’hiver n’en finit plus, bref, quand je m’emmerde, j’aime me plonger dans une quelconque obsession afin d’occuper mon esprit. Le sujet choisi se transforme alors en une recherche approfondie ou tout simplement une sorte de béguin qui me fait du bien.

Il y a quelques années, j’ai eu une phase « cinéaste ». Don McKellar et Mathieu Kassovitz, entre autres (ai-je besoin de mentionner que j’étais aussi célibataire à ce moment-là?). Je m’arrangeais pour voir tous leurs films et lire tout ce qui avait été publié sur eux. Je me berçais de leurs oeuvres. Adolescente, j’ai eu des obsessions musicales : à 15 ans, je découvrais la musique des Beatles et je lisais toutes leurs biographies dénichées à la bibliothèque municipale de Trois-Rivières-Ouest. Puis, il y a eu Paul Piché. Et Jacques Brel.

Quand j’étais moins en manque de jolis monsieurs, j’ai eu des obsessions littéraires : l’œuvre de Beauvoir a occupé plusieurs périodes d’ennui et plusieurs lectures de voyages sur une échelle de trois ans. Puis il y a eu Nancy Huston, ses essais et ses romans.


Depuis quelque temps… j’ai un trip « street fashion ». Bon, je l’avoue, ce n’est peut-être pas aussi ‘noble’ que le cinéma ou la littérature. Ou même les classiques musicaux comme le Fab Four. Mais c’est très accessible et ça me donne l’impression de voyager. Depuis l’arrivée des blogs, des obsédés de mode ont commencé à photographier des gens de la rue, ceux qui ont du style, du charme et surtout de la personnalité. New York, Londres, Paris, Barcelone, même Helsinki, toutes ces villes ont des blogueurs passionnés, armés d’appareil photos numériques, qui chassent des looks pour ensuite les afficher sur le net. Pour les gens qui, comme moi, considèrent que les vêtements (peu importent leurs provenances ou leurs coûts) sont une extension de la personnalité et une expression de la créativité, c’est évidemment un délice de voir tous ces individus sourire à la lentille dans toute leur authenticité et leur originalité.


Les chasseurs d’images sont, pour la plupart, bien au courant des vagues mondiales du milieu de la mode. La mode dans le sens de FASHION. Je parle de ces grands noms qu’on ne pourrait jamais se permettre d’acheter. Chanel, Prada, Armani, Marc Jacobs, etc … Alors ils nous parlent des nouvelles collections Fall/Winter 07-08 (oui, alors qu’on rêve encore de voir arriver le printemps et l’été 2007, ils en sont déjà à la saison suivante). Ils couvrent la Fashion Week de New York. Ils nous montrent la nouvelle collection de Marc Jacobs qui a finalement mis de côté son trip néo-grunge pour aller vers des lignes sophistiquées et des chapeaux en cloche. Certains se plaisent aussi à rire des mauvais choix vestimentaires des vedettes et vénèrent celles qui ont la beauté naturelle et les meilleurs stylistes.


Je sais, je sais, tout ça est, d’une certaine façon, plutôt superficiel… Je ressens le même plaisir nono, presque honteux, en lisant certains blogs qui parlent des tresses de Sienna Miller ou des leggings des jumelles Olsen que lorsque je regarde Entertainment Tonight! Mais que voulez-vous, c’est tellement l’fun!

Par contre, à ma défense, je dois vous avouer que, quand j’ai trouvé le site web de Marc Jacobs et que j’ai lancé son dernier défilé sur mon ordi… je suis tombée en bas de ma chaise. Et j’ai souhaité, vraiment souhaité, pour la première fois, de pouvoir assister, un jour, à un show d’un grand designer. Quelle mise en scène! La lumière, le son, le décor, la chorégraphie, et tous ces ‘acteurs’ (anorexiques, et oui) qu’on a costumés et maquillés et dirigés pendant des heures, en répétitions et en coulisses… j’ai été éblouie. Du grand théâtre! Du grand spectacle, avec un public fébrile qui se délecte et encense ou attaque avec une brique et un fanal. Des applaudissements, des ovations ou des bouhouh et des déceptions. Quel show.



Les designers sont de grands artistes qui se confrontent à un marché archi-dur, à une jungle sauvage. Qu’ils puissent y survivre et se renouveler et séduire à chaque nouvelle saison, je trouve ça vraiment admirable. Et je comprends bien mieux pourquoi tant de gens en font une obsession. Ou un blog.

Alors, je vous en conseille quelques-uns, si jamais vous avez du temps à perdre ou envie de rêver un peu. Et ça coûte moins cher qu’une visite chez Holt Renfrew.


The Sartorialist
Mon préféré, bien photographié, bien écrit. Scott Schuman nous ajoute une entrée à tous les jours. En plus, il photographie souvent les défilés européens, alors il nous emmène avec lui à Paris, Milan, Londres, etc. Style.com et GQ magazine publient souvent ses photos. Qu’est-ce qu’un « sartorialiste »? Quelqu’un qui a développé son style pour l’aider à exprimer sa personnalité.
www.thesartorialist.blogspot.com


The Style Scout
Un autre site génial, à Londres celui-là, avec de nombreux docu-vidéos de street fashion.
www.stylescout.blogspot.com


Fashion Verbatim
La bitch de service pour le monde de la mode. Il ne fait pas vraiment de « street fashion », mais il est au courant de tout, vedettes et nouvelles collections. Il reprend souvent des articles des sites de mode ou des magazines. Une bonne façon de tout voir sans gaspiller de papier.
www.fashionverbatim.blogspot.com


Face Hunter
Le « dévisageur » est un mec d’origine suisse installé à Paris. Un vrai original, un flyé, qui chasse des spécimens tout aussi spéciaux que lui. Pas mal jet set mais dans des partys pas piqués des vers, de Rio de Janeiro à New York en passant par Hambourg.
www.facehunter.blogspot.com


Picturing Fashion
Pas souvent renouvelé, mais… c’est Barcelone. Alors je suis vendue.
www.picturingfashion.blogspot.com



Bonne obsession.

2.2.07

Mes amies les marmottes

Bon, c'est le jour de la marmotte. Ou, devrais-je dire, des marmottes. Il paraît que les trois marmottes, enregistrées et approuvées scientifiquement (je suppose... hum) pour faire la prédiction du printemps hâtif, n'ont pas vu leur ombre. Yé.


C'est que... l'hiver commence à être pas mal long pour nous à Edmonton. Ça a commencé mi-octobre et, encore ce matin, on se tape un joli -29 degrés à cause du vent du nord. De la poudrerie et de la neige encore cette semaine. Arrggghhhh... Vous expliquerez peut-être ainsi mon manque d'inspiration pour ce blog. Je suis comme un cactus, moi, en hiver (mes jambes non rasées le prouvent), j'ai besoin de soleil et de chaleur.

Mais Punxsutawney Phil et Shubenacadie Sam et l'autre là, de l'Ontario, Wiarton Willie, elles ont toutes les trois annoncé que le printemps allait venir plus tôt cette année. Ou peut-être qu'elles ont assisté à la conférence sur les changements climatiques et qu'elles aussi savent très bien que c'est le point de non-retour. Les printemps, ils vont effectivement être de plus en plus de bonne heure sur le piton.

Le pire, c'est qu'on ne peut même pas s'en réjouir. Alors je vais faire comme mes amies les marmottes, je retourne hiberner pour quelques semaines.

Bon hiver.