21.1.07

Bouddha et l'air pur

Je viens de lire sur le web un article qui nous a fait sourire, moi et mon chum : http://www.cyberpresse.ca/article/20070117/CPACTUEL/70117057&SearchID=73269748943004

Selon cette étude, les gens ayant choisi le végétarisme auraient un Q.I. supérieur à la moyenne! Attention, mangez végé ne vous rend pas plus intelligent, mais les gens qui sont déjà intelligents auraient mieux compris qu’il est préférable pour leur santé et celle de la planète de manger moins de viande... Quand on pense à tout le gazon que ça prend pour nourrir une vache, quand on pense à tout le méthane qui est produit par ces mêmes vaches (on attaque toujours les pots d’échappement des voitures, mais avez-vous déjà pensé à ce qui sort du trou de pet de tous ces animaux que nous engraissons à la chaîne?)… on a effectivement envie de devenir végé.

Depuis quelques temps, les producteurs de cochonneries des prairies ont peur d'avoir à payer plus cher le grain qui sert à engraisser leurs porcs puisque le gouvernement vise, d’ici 2010, à ce que 5% de l’essence soit constituée d’éthanol (produit par les céréales). Ma solution? Produisons de l’éthanol, mais oui! Et arrêtons de manger du cochon!



Je ne mange plus de viande depuis plus de dix ans et je ne me rappelle pas la dernière fois que j’ai goûté à de la cochonnade (à part l’occasionnel petit rouleau de printemps soi-disant végétarien qui m’a peut-être fait avaler quelques miettes de porc par mégarde)… Je mange tout de même un peu de poisson (mais de moins en moins à cause des taux élevés de mercure qu’on y trouve maintenant) et des fruits de mer, et parfois une petite tranchette de dinde le soir de Noël pour honorer les 12 heures que la cuisinière a passées devant les fourneaux. À vrai dire, le goût de la viande ne me manque pas du tout. J’ai même déjà eu un haut-le-cœur puissant en mangeant un végé-burger trop véridique.

Mon grand-père était boucher et pourtant j’ai toujours détesté la viande rouge, surtout le bœuf. En steak, en tranche, en t-bone, en boulette, rôti ou haché… beurk. Le poulet, ça allait toujours au niveau du goût, sauf que ce sont les McCroquettes avec leurs trop fréquentes bouchées surprise de chwing-chwing (vous savez, ces petits bouts rebondissants qui vous sautillent dans la bouche, impossibles à mastiquer?) qui ont mis un embargo définitif sur ma consommation de poules (ça et les légendes urbaines – à laquelles j’aime croire d’ailleurs - qui racontent que les poulets Kentucky poussent sans ailes, sans becs et sans pattes pour être plus facilement pannés et passés à la friteuse).



Le bacon, le jambon, toute cette bidoche (je suis mariée à un Français, ça commence à s’entendre, non?) où l’on voit à l’œil nu les filaments de gras blanc me lève le cœur. Dans ma tendre enfance, j'ai parfois toléré l'ingestion d'un morceau de jambon fumé quand il avait cuit avec une tranche d’ananas sur le dessus. Le goût de fumé et le mélange sucré-salé me faisait oublier la texture et avaler le reste.



Pourtant, la semaine dernière, je vous le jure, j’ai mangé du jambon. Du jambon fumé à part de ça. Et du poulet, et du porc, et quelque chose qui ressemblait à du bœuf au gingembre. Non, détrompez-vous, je ne me suis pas reconvertie au carnivorisme, aucun animal n’a été dépecé pour aboutir dans mon assiette. J’ai seulement fait un voyage dans le monde magique… des « fake meats »!

Nous avons dans notre charmant Chinatown, un trésor caché qui s’appelle le PADMANADI. Un resto végétarien, bouddhiste pour être plus précis, où vous trouverez au menu le curry de poulet, le porc à la sauce teriaki ou les crevettes à la sauce aigre-douce. Véritables petits bijoux de confection culinaire, ces morceaux de fausse viande sont fabriqués à partir de dérivés divers du soya et autres ingrédients végétaliens.


Selon la tradition bouddhiste, l’ail et les oignons sont aussi proscrits puisqu'ils sont pour eux des poisons lents, et pourtant, les saveurs délicieuses et les subtilités des arômes sont au rendez-vous. En plus, l’addition ne fait pas de trou dans notre portefeuille et, comme du merveilleux, nous préservons un peu plus longtemps notre air pur de plusieurs milliers de pets de cochons et de vaches.

Mangeons comme Bouddha et sauvons la planète!

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