23.1.08

L’artiste torturé : la poule ou l’œuf?








Hier, on apprenait la mort de l’acteur Heath Ledger. Pendant que les Britney Spears, Amy Winehouse et autres célébrités toxicomanes font leurs frasques, c’est un acteur de 28 ans, apparemment sans histoire, qui se bousille la vie à coups de somnifères, d’antidépresseurs et autres substances illicites. Pas facile d’être une célébrité par les temps qui courent.



Est-ce parce que le nombre de paparazzi a triplé et qu’on médiatise tous leurs travers qu’on a l’impression que les stars vont de plus en plus mal ou est-ce, justement, parce que le marché des émissions et des magazines people a explosé que les vedettes, traquées et mis sous la loupe, deviennent de plus en plus déséquilibrées et malades?

L’éternelle question de la poule ou de l’œuf.



Bien sûr, des vedettes qui tournent mal, on en voit depuis la naissance du star-système. Qu’on pense à James Dean, Marilyn Monroe, Elvis Presley, Judy Garland, Michael Jackson ou Kurt Cobain, la liste est interminable. Qu’est-ce qui les pousse à s’autodétruire? Le star-système lui-même? Leur trop grande sensibilité (celle-là même qui fait d’eux des artistes), un manque d’encadrement, un entourage malsain qui les exploite et abuse d’eux?

Ou est-ce un manque d’amour fondamental et la découverte désespérante que la reconnaissance et la renommée mondiale ne guérissent pas la plus grande des carences affectives? Car même pour des artistes qui n’ont pas vécu sous les lampes du show-business, l’équilibre personnel est souvent fragile. Vincent Van Gogh, Virginia Woolf, Émile Nelligan, la liste est longue pour eux aussi…

Alors la question qui revient toujours : faut-il être torturé et suicidaire pour devenir artiste? Ou est-on forcément artiste lorsqu’on est torturé et suicidaire?

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