14.4.07

Start spreading the news...


Comme à tous les printemps, j'ai des fourmis dans les pieds. Je célèbre d'ailleurs cette année 10 ans de voyages annuels. En 1997, lors de la longue fin de semaine du congé de la reine, je me suis envolée vers l'Europe pour la première fois. L'année suivante, toujours à la mi-mai, je partais voyager trois mois en Amérique centrale. Après, les dates de départ se sont éparpillées entre mai et septembre, mais tout de même, à chaque année, quand arrive avril... j’ai envie de faire mes bagages, je parcours les rangées de livres de voyage dans les librairies, je rêve de prendre le taxi pour l'aéroport.

Cette année, je mets le cap sur l'est du pays, pour voir famille et amis, mais avant, je fais un petit détour. Je me gâte. Une petite semaine à NEW YORK. Start spreading the news, I'm leaving on May 15th!

Section « travel » du libraire de la Whyte Ave, j'ai spotté rapidement le logo de Lonely Planet et me voilà avec une nouvelle bible de chevet: NYC.


J’ai visité New York qu'une seule fois, il y a 17 ans. J'en avais donc 17 (et il faudra bien que j'y retourne quand j'aurai 51 et 68 ans, parce que j'aime bien ça, les cycles). Nous étions donc 105 filles, à la veille de terminer nos études secondaires, lancées dans Times Square, virées sur le top de l'Empire State Building, buzzées de prendre le métro new-yorkais, flabergastées de voir la statue de la liberté, émues devant le Dakota où Lennon a été assassiné. L’image la plus forte, gravée sur ma rétine : au loin, le skyline de Manhattan, en arrivant en autobus. La Husdon River entourant un paquet de gratte-ciel et deux tours immenses qui dépassaient de tout ça. Deux tours de Babel pour s'approcher des dieux. Qui aurait cru que, onze ans plus tard, elles seraient réduites à un déluge de poussières...


L’idée que je me faisais de New York, même avant 1990, a été modelée par la télé et les films. Vous vous rappelez de Sesame Street? Les personnages réels et les marionnettes se tenaient sur les larges escaliers des brownstones. À côté, des poubelles d’aluminium d’où sortait le Cookie Monster et des petits lampadaires verts aussi grands que Big Bird. Même à 3 ou 4 ans, New York semblait cool, multi-ethnique, artistique. J’ai joué longtemps avec la maison Sesame Street de Fisher Price. Sans le savoir, j’aimais déjà les vieux appartements de briques avec des planchers de bois franc, les rues animées, les ruelles qui montrent l'envers du décor, l’exostisme et la bonne bouffe qu'apportent les quartiers chinois, italiens, juifs, latinos...




Et puis le film FAME à confirmer tout ça. Une école de « performance arts ». Ça y était. Je voulais vivre là, moi.


J’ai ensuite admiré ou imaginé New York en regardant The Cosby Show, les films Splash et Big avec Tom Hanks, l’émission Friends, Sex and the City, sans oublier les Woody Allen et les Martin Scorcese, et puis Spike Lee. Ah… New York.


New York a bien changé depuis Sesame Street, même depuis Sex and the City. Il faut maintenant voir Brooklynn, Queens et le Bronx pour avoir une petite idée de New York. Il faudrait avoir plus d’une semaine pour sentir qu’on y a vraiment mis les pieds. J’espère que ça ne me prendra pas 17 ans pour y retourner.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

mm.. interesting text