21.10.08

De la canicule albertaine à l'été indien flamboyant

(Le Festival international de la poésie, lecture sur la terrasse de l'Embuscade, Trois-Rivières, octobre 2008)



Tous les dimanches que l’univers amène, ma mère fait sa tournée d’appels à ses enfants. Chaque dimanche, vers la fin de notre conversation, elle mentionne qu’elle continue de visiter mon blogue, avec l’espoir que j’y poste un message ou quelques photos. Chaque dimanche, ma mère me dit qu’il n’y a toujours rien de nouveau sur mon blogue. Ma mère blâme Facebook.

La semaine dernière, j’étais au Québec pour ma visite annuelle. Mes tantes, mes amies d’enfance, mes anciens colocs d’Edmonton, même mon amie Cathia (loin d’être une adepte d’internet), tout le monde m’a lancé à un moment ou un autre, avec un petit air de reproche : « ouin… t’écris pas très souvent sur ton blogue … » La plupart blâme Facebook.

Moi aussi.

Mais il y a plus que ça. Je me suis aperçue avec le temps que faire vivre un blogue est une entreprise qui demande beaucoup de souffle. J’ai remarqué la tendance chez mes amis qui ont commencé plus ou moins en même temps que moi. Comme moi, leur blogue traite de la vie en général, mais surtout de la leur; il ne s’agit pas d’une tribune spécialisée qui s’inspire de thématiques ciblées. Pat, Kev, Seb, comme moi, ont connu une bonne première année, avec des posts plusieurs fois par semaine, surtout avant que Facebook ne vienne nous envahir. À la deuxième année, nous sommes passés à un post par mois. La troisième… euh. Voilà. Mon dernier post remonte au mois de juillet.

Si je regarde de plus près les blogues que je visite souvent et qui fonctionnent bien, je remarque deux critères essentiels :
1. un blogue spécialisé sur un sujet précis (mode, arts, potins, illustration, humour, etc..)
2. un post à tous les jours.

(Ce qui leur apporte éventuellement des revenus en publicités, des collaborations à d’autres sites web et le développement durable de leur carrière dans leur spécialisation.)

Au départ, mon blogue avait tout de même une direction, celle de mes voyages et de mes déplacements, tout en étant relié à ma vie d’artiste-pigiste. Finalement, mon blogue est devenu une façon de donner des nouvelles et montrer mes photos à mes amis et ma famille. Alors, depuis Facebook…


MAIS, mes deux semaines au Québec, à voir la famille et les amis, m’ont fait tellement de bien, j’étais tellement contente de revoir tout le monde, ET j’ai été touchée de savoir que tant de gens que j’aime attendent patiemment mon prochain post… alors j’ai décidé de faire un petit effort. De chercher et de retrouver mon souffle. Alors voilà : je vais… parler de moi.Puisque ce blogue est à propos de moi, finalement, c’est ça, sa spécialité, j’imagine. Donc me myself et moi moi moi. La trotteuse et son blogue. Mes va-et-vient personnels. Ma vie d’artiste pigiste.

D’abord, un petit retour en arrière…
Après le voyage du printemps, les mois de juillet et d’août ont fait de moi un être plutôt sédentaire mais productif. Un été bien chargé avec les Jeux de la francophonie et les cérémonies d’ouverture et de clôture dont j’assurais la direction artistique (voir le blogue de Sébastien pour les photos). Un très bel été avec du beau temps et même une canicule de deux semaines! En Alberta, c’est d’un exotisme savoureux… Évidemment, ce fut, comme toujours, un plaisir de vivre dans le Vieux Strathcona, près des théâtres, des bars et des restos pendant cette période climatique paradisiaque.



Puis, septembre… C’est là que tout commence, ou plutôt… recommence. Septembre, pour moi, c’est le début de mon année. C’est là que les bilans s’imposent. C’est là que le grand ménage se fait. C’est là que je regarde les 12 prochains mois de ma vie de pigiste avec le sourcil circonflexe. C’est là que j’aime me rappeler l’odeur des cahiers vierges et des nouveaux crayons fraîchement aiguisés, des souliers en cuir qui font mal aux orteils. C’est là que recommencent nos émissions de télé préférées. C’est là que les saisons artistiques sont lancées. Je fais du rangement dans mes dossiers. Je supprime des centaines de courriels désuets accumulés. Un nouvel agenda, encore ouvert à toutes les possibilités, est posé sur ma table de travail. Et voilà. Septembre. Je recommence à trotter…


À suivre (dans les prochains posts qui, je le promets, seront plus fréquents)…



Et encore des photos (je m'excuse du véritable désordre chronologique: Blogger me fait chier ce soir, j'ai encore dû mettre mes photos en plusieurs posts...)


Mon frère Alain et ma filleule Frédérique (Les talents de bouffon, ça court dans la famille...)
La Familia!




Les nouveaux mariés: François-Joseph et Cathia (en kilt de rocker et en robe de princesse Sissi, ils étaient vraiment beaux tous les deux).
La cérémonie sous la cathédrale d'arbres.

(La suite... plus haut)

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