11.10.06

Invitation: enragées... et engagées

Comme je suis contente! J’ai reçu tout plein de réponses suite à ma déclaration féministe! (Je sais que c’est un peu compliqué de laisser des commentaires sur le site de blogspot, mais faites comme les autres, envoyez-moi un courriel si vous voulez ajouter votre grain de sel : jothibeault@yahoo.com)


Quand je vous dis que la situation des femmes régresse plus qu’elle ne s’améliore… Dans un courriel, mon amie Marianne m’a rappelé les annonces faites il y a quelques mois par notre cher gouvernement conservateur. Couper 5 millions $ dans l’administration de Condition féminine Canada et restreindre le mandat du Programme de promotion de la femme, son principal subventionneur. Au lieu de «promouvoir l'égalité de la femme», on y va dans le plus général, le plus flou : «faciliter la participation des femmes à la société canadienne en améliorant leur situation économique, sociale et culturelle». Bev Oda, ministre du Patrimoine et de la Condition féminine, croit d’ailleurs qu’il est inutile de faire des études sur les enjeux entretenant l’inégalité de la femme (inéquité salariale, abus, sexisme, discrimination) puisque ceux-ci sont bien connus ! Le programme ne subventionnera donc plus les organismes qui défendent les droits de la femme et qui font du lobbyisme auprès du gouvernement et des entreprises. Mais les projets qui concernent la «spiritualité» des femmes sont maintenant admissibles à du financement fédéral ! Voilà, femmes victimes de violence et de pauvreté, retournez à vos casseroles et à votre chapelet, réfugiez-vous dans les bras de Dieu.


Autre sujet d’actualité au Québec : le fléau des gangs de rues. La député bloquiste, Maria Mourani (je lui lève mon chapeau), vient d’écrire un livre à ce sujet et a, par le fait même, fait des révélations étonnantes sur les filles qui font partie de ce phénomène. Traitées comme de la « marchandise », elles n’ont d’autre valeur que le cul, véritable monnaie d’échange et de pouvoir pour leurs petits, mais maintenant puissants, gangsters. Une jeune femme, en dansant et se prostituant pour la gang, peut lui rapporter plus de 250 000$ par année. On parle de Montréal, pas de Bangkok ! Souffrant d’un manque d’estime personnel, elles sont happées, manipulées par les caïds et se retrouvent prises dans les gangs.

Quand je vous dis que ça régresse…

La Clinique Morgentaler d’Edmonton a pignon sur rue dans le quartier Oliver depuis bien longtemps. Mon amie Monica vit à un bloc de celle-ci. Dernièrement, le tailleur chilien qui tenait boutique juste en face de la clinique a dû quitter les lieux. Le bâtiment a été vendu. Qui s’y est confortablement installé par la suite ? Un bureau de l’organisme PRO-LIFE. Leurs membres tiennent maintenant des vigiles face à l’établissement « ennemi », scandant le droit du fœtus, mais piétinant, encore une fois, les droits des femmes.


Qui veut nous joindre, Monica et moi, pour une petite manif pro-choix et du bénévolat au centre de planning familial? LET US ROAR! Rugissons! Engageons-nous!

3 commentaires:

Pat Henri a dit...

Je jure que le Caid en question c'est n'est pas moi....

Morgentaler est mon voisin? Je ne savais même pas...

Joyeux Noël !

Pat le Caïd

Anonyme a dit...

Que tu es mal informee! L'organisme qui s'est installe s'oppose aux vigiles qui se passe devant leur etablissement. Elles ne veulent pas que les femmes en soient intimidees. Elles veulent que les femmes viennent leur parler pour mieux apprendre quels sont leurs options en tant qu'enceintes et, souvent, effrayees. Que c'est un terrible pietiner des droits ca! Ridicule.

Ann Josée Thibeault a dit...

dommage pour toi, je ne respecte pas les commentaires anonymes.